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Photo du rédacteur Philippe Festou

"Nous sommes en guerre" a-t-il dit

Dernière mise à jour : 12 nov. 2020


« Nous sommes en guerre » a-t-il dit mais « quelle connerie la guerre ! » a écrit le poète.


Cette photo symbolise la gloutonnerie ironique des puissants ou du moins de ceux qui pensent l’être.


Elle a été prise à L’Élysée et date de 2018, on y voit des dirigeants dégustant les mets prévus pour la célébration du centenaire de l’armistice de la première “grande guerre” dans les fastes d’une république en marche. Celle-ci, la guerre de 14-18, montrait déjà un caractère “mondial” comme beaucoup de calamités qui se sont perpétuées ; une mise en bouche, un hors d’oeuvre de mondialisation en quelque sorte…

Ces visages paraissent bien hors de propos quant à la signification de la célébration d’un tel centenaire. Une résonance de la gausserie passée des puissants qui ont envoyé des hommes qui ne se connaissaient pas s’embrocher et se faire exploser les tripes dans la boue au nom d’un sentiment patriotique “nécessaire” ; cela pour se protéger d’un danger d’ennemi mortel. Il a donc fallu entretenir avec soin la peur de l’autre et la travailler comme un moteur, justifiant l’acte impensable et le geste barbare.


“On croit mourir pour sa patrie, on meurt pour des industriels” écrivait Anatole France.


Tandis que les hommes se cassaient la gueule à coup de pièces d’artillerie bien calibrées et de grosse Bertha de l’autre côté, faisant partir en fumée des milliers de francs et de marks par coup tiré, les industriels préparaient les réjouissances. Puis, les hommes qui avaient échappé pour cette fois à l’assaut venaient ensuite ramasser leurs morts sur le champs, achevaient ceux dont on pensait qu’il n’y avait plus rien à faire puis échangeaient parfois quelques mots, des regards d’humains et des cigarettes avec celui qu’on avait mis en joue et qu’on avait loupé quelques heures plus tôt. Plus que l’absurde, l’inconsistance du seul principe de la guerre dans ces noces barbares.


« Nous sommes en guerre » a t-il dit, tandis que banquiers, vendeurs d’armes et fous du roi se réjouissaient déjà.


En montrant un ennemi désigné du doigt, celui qui pataugeait dans la boue et celui qui n’était pas convié aux « salons » croyait souvent que la cause était juste mais il lui arrivait parfois et de plus en plus souvent, avec les jours, les mois et les années qui passaient, de douter graduellement du bien fondé de ses propres actes. Jusqu’au moment où il se rebellait, jusqu’au moment où l’absurdité et le non sens désignaient l’impasse.


Les peurs poussent les hommes, même les plus récalcitrants à ne pas chercher plus loin les raisons du désordre mais à exécuter la demande, à la soumettre à ses instincts primitifs de survie, quitte à occulter les éléments tangibles qui lui permettraient de redresser ne serait-ce qu’un petit peu, la tête. Aujourd’hui on appelle cela « dissonance cognitive » ; c’est la tension émotionnelle qui s’exerce lorsque un événement rentre en contradiction avec ses croyances ou son instinct primitif de survie. Une partie de nous se mobilise pour faire face au danger, avant même de réfléchir au bien fondé d’une seule riposte. Dans un second temps, le raisonnement et la connaissance permettent de relativiser la peur, de la faire disparaître ou au contraire de céder à l’entretien de cette peur. Entretien extérieur et intérieur en soi sont simultanés le plus souvent.


Sans hiérarchie de l’horreur, car il n’est pas question de cela, mais seulement en mettant les principes de la nature humaine en regard de faits, le monde d’aujourd’hui nous montre un ennemi, un virus, donc invisible celui-là, et cette fois, il n’a pas d’uniforme ; le fait de ne pouvoir utiliser les sens pour appréhender un ennemi qu’on ne peut voir en pied est un ingrédient de la surenchère à la panique. L’invisible, par sa nature impalpable est aussi un parfait ennemi de l’interprétation, donc de la controverse y compris des spécialistes, nous le voyons bien dans ce contexte.


On peut faire dire ce que l’on veut à un ennemi invisible et on ne peut arriver à lui faire exprimer sa vraie nature pour l’étudier. C’est le principe du camouflage et par essence, de l’invisible. On ne peut trouver d’élément plus subtil comme outil psychotique et d’angoisse et, face à une menace dont nous ne savons pas grand chose, nous pouvons tout donner à imaginer à celui qui attendra comme le messie, la solution ; il est alors confortable de pouvoir proposer tout ce qu’il est possible en terme de remède. Mais une question demeure, c’est de savoir si les agitateurs de peurs sont les mêmes que ceux qui proposent des solutions ; en observant bien, la réponse est relativement vite trouvée.


« Nous sommes en guerre » a-t-il dit.


Lorsqu’il n’y a plus de doute quant au fait que celui qui dit que nous sommes en guerre a été porté au pouvoir non seulement par la finance, que c’est notoire et que ce sont les mêmes qui proposent ou qui vont proposer « La » solution – (l’antidote au mal invisible), quand les membres de cette garde rapprochée, sous l’appellation de « conseil scientifique », sont dans leur grande majorité liés à des conflits d’intérêts avec les plus grands groupes pharmaceutiques de la planète. Lorsqu’on supprime un médicament peu couteux, et donc peu rentable pour l’industrie du médicament, utilisé depuis plus de cinquante ans sans aucun soucis majeur et qu’il est devenu interdit subitement, « en pleine guerre » a-t-il dit, remplacé par un produit issu de ces mêmes laboratoires qui ont infiltré le pouvoir et dont les noms sont connus pour qui creuse un peu la question. Lorsqu’on comprend que pour maintenir la dissonance cognitive, il est propice de multiplier et d’intensifier depuis plusieurs années maintenant les lois permettant la liberté d’informer, lorsqu’on entrave par la prolongation d’états d’urgence successifs, en dépit des votes contradictoires du parlement, le droit fondamental de manifester, lorsqu’on multiplie les arrestations de manifestants qui n’ont commis aucune violence, lorsque la police vise au visage avec des armes dont l’usage a démontré la létalité, des femmes, des lycéens… Lorsqu’on impose un masque à des enfants de six ans, toute une journée, et à propos duquel l’immense majorité des médecins affirme qu’il est totalement inefficace, voire dangereux en terme sanitaire dans une telle utilisation, alors, on est en droit de se poser la question de l’entretien volontaire de la peur. Quand on exécute les recommandations d’un conseil « dit » scientifique appuyé d’un conseil de défense dans une crise qualifiée de sanitaire et dont les personnalités sont des haut gradés militaires et des responsables des renseignements généraux, nous sommes toujours en droit de nous poser la question de l’entretien de la peur et de la raison du mensonge.


Cette photo à l’Elysée en ce jour du 11 novembre ne peut fêter que la fin d’une boucherie qui a profité aux vendeurs d’armes et celle d'industriels.

Cent ans après pourtant le monde ne change pas tellement.

Les vendeurs d’armes sont toujours là, ils progressent depuis 1914, maintenant ce sont plutôt les civils qui en font les frais. Mais pour les vendeurs de canons, les jours sont radieux et les banquiers et les financiers plus puissants que jamais. Au contraire, la folie s’est déployée sans entrave et sans complexe dans le business du médicament, la grande distribution, l’asservissement financier et humain de ceux qui travaillent la terre, l’agroalimentaire de masse, cette croyance à un nouveau dieu, qui donnerait l’immortalité, une nouvelle religion de l’homme qui se voudrait « augmenté » et « connecté », et comme tout nouveau culte, cette idéologie religieuse nouvelle n’est basée que sur des croyances tandis que la dissonance cognitive lui fait nier plus ou moins consciemment sa propre finitude et celle de l’humanité même.

Et en terme d’humanité, on peine à voir une différence significative entre les morts de Verdun et les victimes présentes, femmes et enfants, chair à canon des vendeurs d’armes et tous ceux qui crèvent ou sont en train de crever sur le bord de la route d’un monde d’inhumains qui vomissent leur arrogance et leur cynisme en engraissant chaque jour un peu plus.


L’homme de pouvoir a compris depuis longtemps que sa première arme était l'utilisation de la peur. Aujourd’hui nous nous sommes laissé prendre dans sa toile. Il ne tient qu’à nous de nous en dégager, ce sera difficile mais certainement pas impossible. Nous pourrions dire qu’il faut se documenter mieux, mieux consommer, consommer en conscience, tout cela paraît bien complexe, c’est vrai, c’est un grand chantier que nous devons mettre en place dans notre toile. Il n’y a pas de méthode déterminée, c’est ainsi, mais tout cela nous invite plus que jamais à trouver le chemin le plus juste en nous, le plus sincère, le plus altruiste ; et ce n’est pas une solution de facilité, une naïveté supplémentaire que de le dire, il y a un ingrédient qui manque dans tout ce marasme, il faut donc commencer par se préoccuper en nous de ce qui fait défaut aux arrogants, leur vraie pauvreté ; c’est le chemin du cœur, et la suite viendra d’elle même…


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