top of page
Photo du rédacteur Philippe Festou

Omikuji, zen et pensée gnostique


Omikuji, Philippe Festou (commande d'état 2023)

Omikuji est un opéra qui décline les facettes de nos perceptions et les instants fugaces de la vie, l'œuvre se déploie entre une prose nourrie par le sacré et la spiritualité à partir de textes sacrés du bouddhisme Zen (Shin Jin Mei, Hannya shingyo, San do kai...) et de textes gnostiques (évangiles de Philippe, Thomas, Marie...) mis en miroir et en parallèle.

Le texte seul est en intégralité ici.

Bande annonce : Ici




Alpha/Omega


Selon un sondage, le pourcentage de Japonais qui désirent renaître au Japon est de 83%. Ce chiffre serait dû au séisme de Fukushima en 2011. De nombreux Japonais semblent avoir été influencés par le regard respectueux depuis l’étranger sur la gestion de la catastrophe gérée dans le calme.

Le psychiatre Ian Stevenson, quant à lui, fut un des premiers à mener une enquête sur la réincarnation. Citons le cas de James Leiniger :Dans sa précédente vie il aurait été un pilote d’avion de chasse mort au combat.

Victime très jeune de terreurs nocturnes et passionné d’aviation, ses parents ont noté tous les détails des récits que l’enfant faisait. Le père de James était complètement réfractaire à l’idée de réincarnation, il a cependant accepté que l’enfant rencontre la sœur du soldat mort ainsi qu’un de ses compagnons d’armes.

Dans le bouddhisme, il n’y a ni âme, ni personne. Chaque entité est faite d’un flot dynamique d’expériences en perpétuelle transformation formant ainsi la conscience.


Tourniquet à la foire

Un petit enfant

Est expulsé


Alpha, nous nous sommes déjà vu ?

Un espace éloigné aux confins des humeurs

De la terre

Couchés sous les fleurs

Où était le commencement ?

Nous savions

Qu’il y a avis une fin qui disait le début

Cercle qui tourne aux multiples rayons et enfante des morts

Je me suis souvent accroché à la roue

La tenant fermement me tirait en son centre

Pour mieux céder ensuite

M’injecter dans le monde

Enfin

Omega

Nous nous sommes déjà vus ?

Alpha, oui je t’ai su mille fois

Mille fois

Un espace éloigné aux confins des humeurs

De la terre

Couchés sous les fleurs

Les fleurs étaient des roses

Des roses aux mille épines

Pris dans les barbelés

Au bord d’une tranchée

Nos corps morts pourrissaient

Délivrés des accrocs

Puis suivaient le cortège des vivants

Dans le corbillard

Je t’emmènerai à l’envers de ce monde

Rota

Aucun début n’annonce aucune fin

Omega

Alpha

Nous nous sommes déjà vus

Je t’ai reconnu mille fois

Un espace éloigné aux confins des humeurs

Où les rêves éveillés obsédés par les souffles

S’essoufflent

Du sourire éternel

Avant le choix des formes

Dans les deux existences depuis l’unique cercle

Il s’agira un jour

De sortir de la course

Gya tei gya tei hara gya tei hara so gya tei bo ji so wa ka




Ema


En 1998 une étude a été réalisée par le psychologue Fred Sicher en « double aveugle » sur 40 patients à un stade avancé du sida.Certains des patients, choisis aléatoirement ont été l'objet de prières d’intercession par des personnes vivant dans différentes parties des États-Unis. Ces personnes ne connaissaient pas les malades. Ainsi, pour l’expérience, patients et médecins ignoraient qui avait reçu ou non la prière.

Six mois plus tard le groupe faisant l'objet de prières a eu beaucoup moins de complications pathologiques dues au sida, de visites chez le médecin ainsi que des périodes d'hospitalisation moins fréquentes. Cependant, certains paramètres physiologiques n'ont présenté aucune variation significative entre les deux groupes de patients.


Griffonné

Sur la feuille de châtaignier

Tel un jeu de dés


Que monte la prière

Yumi bandé retient encore le trait

A-tension de l’esprit

Ce que je désire au plus profond de moi

Mes frères d’armes

Nous le créons ensemble

Il suffit de sentir à l’infini du soi

Le cœur accueillir la palpitation

Que monte la prière

Ema qui régente les kamis

Par-delà les désirs embrumés

Méditer seul au centre du cosmos

C’est dans cette lumière innée

Non née

Qu’en son nom nous sommes

Que monte la prière et la flèche est lancée

Tout est pareil à Ku

Pareil à Ku

Tu quittes tous tes liens d’avant les origines

Vide de tout

Et multiple du vide



Esperimento dell’amore


Au début des années 2000, le docteur Masaru Emoto a réalisé des études au sujet de l’eau après avoir découvert aux États-unis l’analyseur de résonance magnétique et l’eau à micro-clusters.Notre corps est composé d’environ 70% d’eau ; le pourcentage d'eau sur terre par rapport aux surfaces terrestres est donc identique.

Emoto pensait que ce rapport n’était pas le fruit du hasard ; il a commencé alors une série de travaux sur les cristaux d’eau puis a tenté de faire la preuve par ses recherches de la mémoire de l’eau.Il a démontré ainsi qu’elle réagissait non seulement aux vibrations et aux sons, mais aussi aux mots, aux images porteuses d’émotions et à nos pensées.

Elle a une véritable mémoire.


Plume d’ange vole

Allongé nu

Sous l’albizia


D’Agape à Eros

Il y a des lunes jusqu’à l’autre

Si je ne te vois là dans mon coeur

Nul n’est besoin de te chercher

Tu es le désir et la cible

Le désir et la cible

La pierre d’angle rejetée

Dans le chantier des bâtisseurs

Voilà le secret

Voilà le trésor

Seule la haine fait ses choix

Moi je ne choisis pas Moi je ne choisis pas

Tandis qu’en vérité pure et féconde

Délesté des vêtures de plombJe tends vers toi ma coupe d’or

Sous l’oeil cosmique, creux et profond

C’est l’expérience de l’amour

En donnant

En donnant

En donnant




Strada


Une légende japonaise affirme que le cours de notre vie évolue de façon prédestinée, guidée par un fil rouge invisible. Celui-ci "sortirait" de l'auriculaire pour rejoindre dans l’éternité celui d'une autre personne.

La « double causalité », conceptualisé par le physicien et spécialiste de l’intelligence artificielle Philippe Guillemant est « une théorie de la synchronicité qui fait émerger naturellement la notion d’esprit d’une nouvelle conception du temps impliquant un processus subtil de co-création de l’univers ».

Tirée de travaux scientifiques, celle-ci est fondée sur l’hypothèse de « l’indéterminisme macroscopique ».Cette théorie ouvre un large champs de possibles à un futur pourtant déterminé ; celui-ci nous renverrait en permanence des informations afin que par notre libre arbitre éclairé par la conscience, nous puissions le réorienter.

Selon Philippe Guillemant, « elle pourrait devenir une théorie scientifique le jour où cette hypothèse sera validée, comme le fut l’indéterminisme quantique en 1982 ».


Un serpent

Ignoré avant hier

Le chemin sûr


Sur le chemin boueux du mont Sokei

Des hommes marchaient sans avancer

Parce qu’ils ne savaient pas

Qu’on ne pouvait y laisser des traces

De pas

Un claquement de doigt

Le destin c’est l’éclair

Forme et substance évanouies

Comme des perles de rosée

Sur l’herbe

Ainsi va la loi du karmaLeur regard arrimé à la cimeLe soleil les étourdissaitIls ne cherchaient qu’eux-mêmes en somme

Leurs mots rataient souvent leur cible

Des à peu prèsDes peu à peuDelle strade in diretta

Soudain Federico donna un grand choc sur le bois

Le chant de la mésange résonna

Leur raison d’êtreD’avoir étéDe devenirPassé, présent, futur seront sans barreaux

Dit-elle en s’étirant en plein vol

Princes et princesses des nuits et des nuits

Mandala de la vieVoici votre ikigaïJour après jour est un bon jour

Votre cheminN’est pas le rail




Mushotoku


Dans les années 1980, le chercheur en neurosciences Michael Persinger a stimulé grâce à des champs électromagnétiques différentes parties du cerveau de volontaires ; en stimulant le lobe temporal il parvint à provoquer chez 80% d’entre eux, des expériences mystiques.

Dans une étude de 2001, ce sont des moines bouddhistes qui ont accepté de méditer sous le contrôle des scanners d'Aquili et Newberg. L'étude rapporte que leur cerveau montrait une augmentation d'activité dans le lobe préfrontal droit et une diminution d'activité dans une région du lobe pariétal. Mais en 2022, Richard Davidson a observé que des moines bouddhistes expérimentés produisaient des rythmes gamma, de 40 Hertz en méditant, rythmes 30 fois plus importants que ceux d’un groupe d'étudiant non expérimentés en méditation.

En 2005, le neuropsychologue Mario Beauregard a observé quinze sœurs carmélites dans son laboratoire ; il leur a proposé de se remémorer l'extase mystique la plus intense qu’elles avaient pu vivre, leur activité cérébrale étant observée par différentes techniques d’imagerie.Le fait de se replonger dans la mémoire de l’état mystique a démontré que cela produisait sensiblement la même activité cérébrale.

Proche de la méditation, les impressions rapportées par les carmélites se distinguent de ceux des moines par la présence d’ondes delta, d’une fréquence plus basse que celle de la « pleine conscience » dans la méditation bouddhiste.


La lune dans le ruisseau

Le courant

Ne l’emportera pas


Mushotoku

Je suis libre et je peins mes barreaux

Pour pouvoir les briser

J’ai cessé de vouloir saisir ou rejeter

Puis m’évader du désir et de la fuite

Des sons Des sons !

C’est bien plus beau lorsque c’est inutile

Mushotoku

Car je suis

Détaché de mes fers

Je suis libre et je peins mes barreaux

Pour pouvoir les briser

Ainsi va l’esprit

Libéré

Entier, j’ai fait couler le thé

Et suis parti sans un mot

Oubliant ma langue et le flot des pensées

Sans souci du matin au soir ou du soir au matin

Des habits que je porte

Perdre ou gagner

Peu m’importe

Accueil de lui, d’elle en soi

Personne ne s’immisce malgré moi

Libéré

Par le geste infini

D’amour

En partance au milieu de tout lieu

Voici la voie

Puisqu’il suffit que je sois





Des phénomènes et des sens


La phénoménologie, courant de pensée du XXème siècle fondé par Edmund Husserl est une « méthode qui propose un retour aux choses mêmes, à leur signification, en s'en tenant non aux mots, mais aux actes où se dévoile leur présence ».Ainsi, « l'esprit se trouve en face de la conscience pure, du moi transcendantal... conditions ultimes d'intelligibilité de tout ce qui peut être connu ».

La mémoire imprime l’ensemble des perceptions données par les 5 sens et constituent donc un ego illusoire.

Pour le bouddhisme zen, les illusions de natures diverses dans notre quotidien sont fondées sur nos 6 sens car la philosophie asiatique y ajoute la pensée.

La pensée de l’École de Kyōto se réclame généralement de la phénoménologie occidentale, comme ce qui « éveille à soi » dans le rapport à l’autre d’une part, et dans le rapport à un milieu d’autre part.


Le vent calmé

Je devine

Les fleurs qui tombent encore


Par delà les perceptions

C’est la commune mesure des sens

Les skandas ouvrent l’espace du miroir sans tain

Mais la vacuité nous dissout

Par le chat d’une aiguille

Mes amis, Voici le satori ! Voici le satori !

Car les phénomènes et le vide

Ont serré trop longtemps nos entraves d’esclaves

L’homme sait regarder la fleur

La fleur lui sourit

Il comprend que le mont Oro n’est qu’une montagne

Et que le lac Shieki n’est que de l’eau

Aller, allerPar la voie du milieu

Ce fragile équilibre

En profonde expérience du vrai

Les symboles dessinés au hasard des mémoires

Nous enseignent

Mélodie d’une harpe sans corde

D’une flûte sans trou

Des sons viennent de Ku et retournent à Ku

Aller, aller,

Que celui qui a des oreilles, entende !




Une seule main, pas de son


D’après le psychologue Pascal Moliner, depuis les années 1970, une multitude de travaux ont tenté de comprendre mieux les notions de féminin et de masculin. Ces représentations seraient essentiellement l’oeuvre d’une construction sociale.

Notre monde contemporain voit l’émergence chez les jeunes d’un type androgyne, sans stéréotype avec l’abolition progressive du concept de genre, dit-il.

A l'époque prospère d’Edo de 1603 à 1867, certains échappent à la catégorisation de genre ; ce sont les wakashu, que l’on peut voir notamment sur des estampes érotiques de Hokusaï. Jeunes gens, généralement de sexe masculin - mais pas toujours - habillés comme des jeunes filles.Femmes ou hommes plus âgés pouvaient également opter pour la tenue des wakashu ; il s'agissait alors de prostitués venus ainsi pour attirer des clients des deux sexes. Dans « Le grand miroir de l'amour mâle », en 1687 Ihara Saikaku, raconte l’histoire d'un samouraï wakashu âgé de soixante ans.


Les feuilles des platanes

Le vent

Ne ferait aucun bruit


Il y a une femme, un homme

Une lune un soleil

Accouplés en mon sein

A volte mi sento come se fossi l’un o l’altro

Ainsi ni l’une ni l’autre mais les deux réunis

J’affirme parfois un peu plus l’un que l’autre

À peine les atomes se séparent en moi

Qu’aussitôt la distance infinie a scindé ciel et terre

De l’immobile à l’action

De l’action vers le rien

Éloge d’un clair-obscur interdépendant

Ensemble et séparé

Un et deux à chaque fois

C’est le sens de la voie

Au delà des principes et au delà des choix

Il n’y a plus de deux mais que l’un seulement






Faire sa part


Une étude a évalué le temps de travail minimum nécessaire à une bonne santé. Des semaines de travail plus légères seraient bénéfiques pour la productivité, pour le bien-être des salariés et pour l’environnement.

Le Dr Brendan Burchell, sociologue à l’université de Cambridge explique que nous aurions besoin d’un minimum d’heures travaillées et bien sûr payées pour être en bonne santé mentale et physique. La question de la guerre des intelligences pointe son nez depuis un certain temps : face aux gafam, aux algorithmes capables de nous connaître « mieux que nous mêmes » nous dit-on, de battre le meilleur joueur d’échec ou de jeu de go au monde, course vers l’absurdité du « toujours plus » ; il faudrait donc surpasser ensuite la machine en implantant in utero dans le cerveau de l’embryon, des circuits électroniques ; ainsi nous ne serions pas dévorés par le cloud qui prendrait potentiellement un pouvoir certain sur nous : transhumanisme face à intelligence artificielle « pure », l’autre guerre de religion des rationalistes et des matérialistes.

Mais si pour le moment l’ordinateur peut accomplir des taches de travail avec une acuité plus fine que l’humain, elle ne peut avoir une conscience d’elle-même ni de réelles émotions ; il lui manque toujours les essences de l’âme et du coeur.

Les expériences menées sur plus de 89 000 individus âgés de 16 à 64 ans entre 2009 et 2018, montrent les bienfaits du travail : travailler 8h par semaine permettrait d’améliorer de 30% notre santé.


Porté à la bouche

Le pain mâché minutieusement

Impossible d’avoir faim


Aurore naissante

Le soleil rouge encore s’arrache

À l'obscur

Logos naît du silence

Dans un rugissement féroce

La création

Alors l'étoile brûlante désire et dit :

N'était-il pas écrit que vous êtes des dieux vous aussi ?

Sans voler bien haut peut-être

Regarder grandir les blés en un instant d’éternité

Aligné et tendu

Vers le bleu et le blanc

Des cieux

C’est ainsi

Sans aucune question

Battre le fer au bon moment

Heureux ceux qui croient sans avoir bu

Du vin du mirage de l'oeuvre

De l'eau de l'océan des vanités

Et son commencement

Trois dimensions où se déploie le geste

Un instant irrité

Ne désirant rien d’autre

Que le juste




I shin den shin


Henri Bergson (1859-1941), philosophe : Monsieur le curé, le récit que vous avez bien voulu me faire m’intéresse vivement. Depuis longtemps j’ai été amené à tenir pour réelle la « télépathie, » et plus particulièrement celle qui fait qu’on est averti de la mort d’un parent ou d’un ami au moment même où le fait se produit (quelle que soit la distance). Mais ce qu’il y a d’extraordinaire dans votre cas est la forme que l’avertissement a prise. Il semble que votre ami vous ait transmis quelque chose de ce qu’il éprouvait en quittant sa dépouille mortelle. Quelle expérience !

« Communication d’impression de toute espèce d’un esprit à un autre de manière indépendante des voies sensorielles reconnues ».C’est la définition que donne Frederic Myers (1841-1903), fondateur de la Society for Psychical Research en Angleterre avec qui Bergson entretenait une correspondance.

Myers a été l’inventeur en 1882 du terme « télépathie ». Ainsi nous pouvons dire que la « science psychique » fut l’objet d’un intérêt constant de la part d’Henri Bergson. Si le philosophe est resté prudent dans ses écrits sur la question, ces recherches ont eu un impact bien plus important qu’il n’y parait sur sa doctrine, nous invitant ainsi à une relecture de sa pensée au travers de cet aspect mystique.


Un miroir

Sur l’armoire en olivier

Deux visages


V : I shin den shinP : De mon âme à ton âme

V : Quand Choko boit du saké, Rioko est saoul

Duo : Ce ne sont pas des mots dont nous avons besoin

Mais de l’invincible fluide di vino

Qui coule encore et toujours comme en rêve

Ivres de nous mêmes nous saisissons

V : Que je ne suis pas toi

P : Que tu n’es pas moi

V : Pourtant je suis toi

P : Et aussi tu es moi

Telle est la substance

Disait Rûmi

V : I shin den shin

Cet oiseau voyageur ne se laisse pas prendre

Il choisit comme il veut de transvaser l’essence

Et se déplume du doute

Emportant le piment et le feu de nos lèvres

Muettes

Duo : Oui nos ailes brûlées de toutes parts

Témoignent l’extase d’être en vie

P : Sens-tu le parfum de l’âme qui s’ébroue sans un son ?

Les morsures en dedans ne sont qu’histoires de corps

V : I shin den shin

Que mes pensées soient tiennes et que je les embrase

P : Penser sans penser c’est le centre éternel

Il rumore des bouches, des cerveaux

Une peine extatique de viande

Le vide et l’absence d’atome consacrent le phoenix

V : Ku soku ze shiki

Shiki soku ze ku

P : Entre le son des humeurs et le coeur du non-dit

Nous percevons le monde

Duo : I shin den shin

Les deux miroirs s’illuminent l’un l’autre

Quand je ne te cherche plus c’est par là que tu viens

Un silence un tonnerre

Et te voilà en ce souffle sucré

Qui jaillit

Anéantit l’attente

Sur terre




Connais-toi toi-même


Le psychologue Akihiro Hasegawa a popularisé la notion d’Ikigaï ; nous pouvons dire que c’est la conscience de la raison d’être et de vivre.

Capacité de nous connaître nous-mêmes comme nous y invite la phrase écrite sur le fronton du temple de Delphes et attribuée sans doute à tort à Socrate. La maïeutique est l’art de l’accouchement, pour les sages femmes comme pour les humains qui veulent faire naître l’essence de leur âme afin d’accéder, de retrouver la connaissance éternelle. Dialogue avec les profondeurs du soi ou avec celui qui le révèlera.


Le chronomètre

Réunis ici

Infinis nous sommes


La peur est un poison

La graine de colère

Mais dans l’instant sans fin

La peur est un poison

Fille de l’ignorance

Arrachée et changée

Telle une verte racine

La peur est un poisonLa graine de colère

Mais dans l’instant sans fin

S’accomplira le pur...

Christal

La peur est un poison

La soeur de l’arrogance

Renaître maintenant

Alors ma main repousse

Infiniment

La fin

La peur est un poison

Nuit sans étoile

Mais nuit de plomb

Ni début et pas de but

Christ ou Bouddha mènent combat

La peur est un poison

Le chantre de l’immonde

La voie est tout en moi

Elle est aussi partout

La lumière du prisme

Du monde

55 vues0 commentaire

Comments


bottom of page